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Vrai taille des pays : comprendre les projections cartographiques

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Vrai taille des pays : comprendre les projections cartographiques

L'importance des projections cartographiques

Comprendre l'importance des projections cartographiques

Pourquoi les projections cartographiques sont essentielles

Les cartes sont des outils indispensable pour comprendre notre monde, mais elles sont aussi source de nombreuses misconceptions à cause des différentes façons d'afficher la terre. Les projections cartographiques permettent de représenter la surface d'un globe en deux dimensions, mais toutes ne sont pas créées égales, entraînant des distorsions variées selon la méthode utilisée.

La difficulté de représenter une terre sphérique

Projeter une sphère sur un plan rectangulaire n'est pas une tâche simple. Comme une pelure d'orange aplatie, les incidents de proportions et d'échelles se multiplient. Ceci est devenu plus critique quand Google Maps a popularisé la projection Mercator, qui dénature la taille réelle des pays. Selon Neil Kaye, un climatologue britannique : "Des projections comme Mercator exagèrent les tailles des pays proches des pôles et rétrécissent ceux proches de l'équateur."

Les effets de ces distorsions dans la perception globale

Ces distorsions influencent nos perceptions géopolitiques et culturelles. Le Groenland semble souvent aussi grand que l'Afrique, alors qu'il est en réalité environ 14 fois plus petit. La projection Mercator, développée en 1569 par le géographe flamand Gerardus Mercator, a été principalement conçue pour la navigation maritime, non pour représenter la taille réelle des terres.

Des alternatives plus justes

Pour corriger ces distorsions, d'autres projections cartographiques ont vu le jour, telle que la projection Gall-Peters, qui représente mieux les tailles relatives des pays et continents. Mais même cette méthode a ses propres défis et inconvénients. Afin de mieux appréhender ces enjeux, de nombreux outils interactifs permettent aujourd'hui de comparer facilement les tailles de différents pays, offrant ainsi une perspective plus juste et informée.

La projection Mercator : avantages et inconvénients

Découvrir Gerard mercator et sa fameuse projection

La projection Mercator, créée par le géographe flamand Gerardus Mercator en 1569, fut révolutionnaire pour son temps. Conçue initialement pour la navigation maritime, elle permettait de représenter une carte sur laquelle les lignes droites correspondaient aux routes à suivre par les navigateurs pour suivre un cap constant. Cela marque une énorme avancée par rapport aux cartes antérieures.

Un problème majeur de cette projection est la distorsion des tailles des pays, surtout ceux proches des pôles. Par exemple, le Groenland apparaît presque aussi grand que l'Afrique, alors qu'il est en réalité environ quatorze fois plus petit. Ce biais peut déformer notre perception du monde et induire en erreur.

L'impact de cette distorsion se ressent aussi bien sur le plan éducatif que géopolitique. La surreprésentation des pays du nord, tels que le Canada et la Russie, face à une sous-représentation des pays proches de l'équateur, influence notre perception des enjeux mondiaux. La France en semble beaucoup plus petite qu'elle ne l'est réellement en comparaison à la Russie.

Pour illustrer ce point, des scientifiques et des géographes ont mené de nombreuses recherches afin de démontrer les distorsions de la projection Mercator. Par exemple, Neil Kaye, climatologue de l'Office météorologique du Royaume-Uni, a illustré à travers des animations comment les surfaces des pays sont déformées par cette projection.

La projection Mercator a été critiquée pour sa distorsion égocentrique et eurocentrique, mettant en avant les territoires européens au détriment des pays du sud. Pourtant, malgré ces critiques, cette projection reste la plus utilisée dans les cartes du quotidien, notamment celles de Google Maps jusqu'en 2018, avant de changer pour une vision plus juste des tailles.

Pour en savoir plus sur ces projections et leur impact, consultez notre article complet sur la Paysafecard.

La projection Gall-Peters : une alternative équitable

Une vision géographique plus juste : la projection Gall-Peters

La projection Gall-Peters offre une alternative fascinante à la projection Mercator, en favorisant une représentation plus équitable des pays et des continents. Contrairement à Mercator, la projection Gall-Peters cherche à corriger les distorsions de taille afin de présenter une surface plus fidèle à la réalité.

Les avantages de la projection Gall-Peters

L'un des atouts majeurs de la projection Gall-Peters est qu'elle réduit les inégalités perceptuelles entre les hémisphères nord et sud. Par exemple, l'Afrique, souvent réduite de manière disproportionnée sur la carte de Mercator, retrouve une surface plus alignée avec sa vraie taille de 30,37 millions de km². De même, le Groenland cesse d'apparaître comme un géant alors qu'il ne couvre que 2,17 millions de km².

Cette projection valorise également les continents comme l'Afrique et l'Amérique du Sud, souvent marginalisés dans les cartes traditionnelles. Des experts comme le géographe Arno Peters, qui a popularisé cette projection dans les années 1970, soutiennent que cette approche permet une vision plus honnête et démocratique de notre monde.

Douglas Adams et Mercator vs Gall-Peters

En 2017, une démonstration vidéo virale de Neil Kaye, climatologue au Met Office britannique, a utilisé une animation pour montrer les distorsions introduites par la projection Mercator comparée à Gall-Peters. Cette animation a clairement mis en évidence combien les perceptions de la taille des pays peuvent diverger selon la projection utilisée.

Une pédagogie renouvelée en géographie

Utiliser la projection Gall-Peters dans l'éducation permet de sensibiliser les élèves à la dimension politique et culturelle des cartes. Cela encourage des discussions sur l'équité et la représentation, des sujets essentiels dans notre monde toujours plus connecté. Les professeurs comme Hajime Narukawa ont souligné l'importance d'introduire des cartes alternatives pour offrir aux étudiants une perspective plus nuancée de la géographie mondiale.

Comparaison entre Mercator et Gall-Peters

Avantages et inconvénients : comment chaque projection modifie notre vision du monde

La perception des pays et des continents dépend grandement de la projection cartographique utilisée. Les projections Mercator et Gall-Peters présentent chaque technique avec des avantages et des inconvénients uniques, influençant comment nous voyons le monde.

La projection Mercator, inventée par le géographe flamand Gerardus Mercator en 1569, est largement utilisée pour la navigation maritime. Elle conserve les angles et les formes locales, mais distorsionne grandement les tailles des pays au niveau des pôles. Par exemple, sur une carte Mercator, le Groenland semble aussi grand que l'Afrique, alors qu'en réalité, la superficie de l'Afrique est environ 14 fois plus grande. (Source : datavis.ca). Les critiques de cette projection soulignent également qu'elle amplifie considérablement les tailles des pays proches du pôle nord comme le Canada et la Russie, ce qui peut créer des idées fausses sur leurs véritables tailles par rapport aux pays de l'équateur.

En revanche, la projection Gall-Peters, proposée par Arno Peters dans les années 1970, tente de remédier à ces distorsions en offrant une projection qui représente correctement les surfaces géographiques. Elle affiche les pays et les continents dans leurs proportions relatives réelles, ce qui aide à promouvoir une vision plus équilibrée. Par exemple, cette projection vise à montrer la taille géographique réelle de l'Afrique et de l'Amérique du Sud, souvent sous-représentées dans les cartes Mercator. Toutefois, cette projection tend à déformer les formes des terres, les rendant plus étirées en vertical. (Source : cfo-at-work.com).

Les choix de projection ont un impact significatif sur la perception de la géographie globale. La projection de Mercator donne une importance démesurée aux pays de l'hémisphère nord et des pôles, influençant les perceptions économiques et politiques. A contrario, la projection Gall-Peters met en avant la réalité des superficies, ce qui peut avoir des implications pédagogiques. Enseigner avec des cartes qui montrent les vraies tailles des pays peut aider à corriger ces biais géographiques et à apporter une perspective plus équilibrée à la géographie mondiale.

Les controverses sur ces projections alimentent un débat continu sur la meilleure façon de représenter notre monde. Les deux projections ont leurs mérites et leurs défis, et la compréhension de ces nuances est clé pour une vision globale et précise de notre planète. Les cartes ne sont pas simplement des outils de navigation; elles sont des outils d’éducation et de perception du monde.

L'impact de la projection Mercator sur la perception des continents

Comment la projection Mercator influence notre perception des continents

Imaginez un monde où l'équateur est représenté comme une ligne droite horizontale et où les continents sont distordus en fonction de leur latitude. C'est exactement ce que fait la projection Mercator. Cette méthode est couramment utilisée depuis sa création par Gerardus Mercator en 1569 et elle a grandement influencé notre perception des continents.

La taille trompeuse des continents

La projection Mercator agrandit considérablement les régions éloignées de l'équateur. C'est pourquoi le Groenland semble aussi grand que l'Afrique, alors qu'en réalité, l'Afrique est environ 14 fois plus grande ! Selon Neil Kaye, un scientifique britannique spécialisé dans la visualisation des données climatiques, cette distorsion est une des principales raisons pour lesquelles le continent africain est souvent sous-estimé en termes de taille et d'importance.

Un impact sur la géopolitique et l'économie

Ces distorsions peuvent avoir des conséquences d'ordre géopolitique et économique. La surreprésentation de l'Europe et de l'Amérique du Nord sur les cartes peut fausser la perception de leur influence mondiale. Des études ont montré que certains pays surreprésentés sur la carte avaient plus de poids dans les décisions internationales, telles que les politiques économiques et environnementales.

Cas pratique : le Canada et la Russie

Prenons par exemple le Canada et la Russie. Sur une carte Mercator, ces deux pays semblent immenses, démesurés même. Mais cela est dû à leur position éloignée de l'équateur. En réalité, si l'on compare leurs superficies respectives (Canada : environ 9,985 millions km², Russie : environ 17,1 millions km²) avec celles des pays situés près de l'équateur, cette perception change radicalement.

Vers une meilleure éducation géographique

L'idée de revoir nos projections cartographiques est plus qu'une simple correction technique ; c'est une nécessité éducative. Les enseignants et les experts en géographie, comme Hajime Narukawa, plaident pour l'usage de cartes basées sur des projections comme celle de Gall-Peters, qui représentent mieux les proportions réelles des continents et des pays. Cela pourrait aider à donner une vue plus équilibrée et juste du monde dans lequel nous vivons, en particulier pour les générations futures.L'importance d'opter pour des outils interactifs, comme ceux mentionnés précédemment, s'impose pour corriger ces perceptions erronées et offrir une compréhension plus réaliste des dimensions géographiques globales. L'intérêt grandissant pour les cartes interactives et les nouvelles projections prouve qu'il est temps de reconsidérer nos anciennes habitudes en géographie.

Outils interactifs pour visualiser la vraie taille des pays

Les outils pour changer notre vision du monde

Si vous avez jamais exploré une carte, vous savez à quel point la représentation des pays peut être trompeuse. Heureusement, des outils numériques modernes permettent de visualiser la vraie taille des pays en comparaison avec la projection Mercator, qui tend à déformer les proportions.

Google Maps et les autres

Tout d'abord, on ne peut pas parler de cartes sans mentionner Google Maps. Bien que ce dernier reste souvent fidèle à la projection Mercator, certaines fonctionalités permettent de voir les différences dans les surfaces. Cependant, d'autres outils se spécialisent véritablement dans la visualisation de la taille réelle des pays comme "The True Size Of".

Inspiré du travail du climatologue Neil Kaye, un outil interactif produit par Hajime Narukawa, auteur de la carte AuthaGraph, réévalue les dimensions géographiques en fonction des proportions réelles des continents.

Utilisation en éducation

Pour enseigner la géographie de manière plus précise, des cartes telles que celle de Gall-Peters ou des visualisations interactives sont utilisées. Elles montrent par exemple que le Groenland, souvent perçu comme immense, est en réalité plus petit que l'Afrique. Cela permet également de revaloriser les dimensions des pays du continent africain, souvent sous-estimées.

Les subtilités des projections

Les cartes interactives vous permettent aussi de déplacer les pays—situés initialement près de l'équateur—pour observer comment leur taille apparente change lorsqu'ils se rapprochent des pôles. Cela illustre bien les distorsions causées par la projection Mercator.

Exemples concrets et études de cas

En regardant des études de cas spécifiques, comme celui du Canada, dont la superficie semble plus gigantesque qu'elle ne l'est en réalité, on comprend vite l'impact des outils interactifs sur notre perception.

Par exemple, selon une étude de Neil Kaye, lorsqu'on place le Canada près de l'équateur, sa taille perçue change de manière spectaculaire.

L'importance de la représentation correcte des pays dans l'éducation

L'éducation, une clé pour une représentation précise des pays

L'éducation joue un rôle crucial dans la manière dont les gens comprennent et perçoivent la géographie du monde. Souvent, les manuels scolaires et les cartes murales des salles de classe utilisent la projection Mercator. Tandis qu’elle facilite la navigation maritime, elle donne aussi une vision déformée des tailles relatives des pays. Par exemple, le Groenland semble presque aussi grand que l'Afrique, alors qu'en réalité, l'Afrique est environ 14 fois plus grande.

La projection Gall-Peters offre une alternative plus équitable en représentant les pays selon leur vraie superficie. Mais malgré ses avantages, elle est rarement adoptée dans le système éducatif mondial. Ceci entraîne une perception biaisée des continents et des pays. Les enseignants, en informant leurs élèves sur les différentes projections cartographiques, jouent un rôle important pour corriger ces idées fausses.

Plusieurs études ont confirmé l'impact des représentations cartographiques inexactes sur la perception culturelle et économique des pays. L'une de ces études, menée par le géographe Hajime Narukawa, souligne l'importance d'une représentation fidèle sur les plans éducatifs et psychologiques.

Des outils interactifs pour une meilleure éducation géographique

Récemment, des outils interactifs comme « The True Size» ont émergé, permettant de redimensionner les pays en temps réel pour voir leur vraie taille sur une carte. Ces outils sont particulièrement utiles pour l'éducation puisqu’ils permettent aux élèves de manipuler et comparer visuellement les superficies des pays.

De plus en plus d'enseignants intègrent ces outils dans leur programme, offrant ainsi une approche plus pratique et stimulante pour apprendre la géographie. On peut espérer que ces pratiques se généraliseront, offrant aux nouvelles générations une vision plus juste et complète du monde.

Réflexions d'experts sur l'éducation et la représentation cartographique

Selon Neil Kaye, climatologue au Met Office du Royaume-Uni, l’utilisation de projections diverses en éducation est essentielle pour une compréhension équilibrée. Il affirme : « Enseigner avec des cartes variées ne fait pas que mieux préparer les élèves à comprendre le monde, cela leur montre aussi l'importance de regarder les choses sous différents angles. »

Avec l'essor des cartes numériques et des ressources en ligne, les possibilités de fournir une éducation géographique plus précise n'ont jamais été aussi nombreuses. Par conséquent, il est du devoir des éducateurs et des décideurs politiques de promouvoir des cartes et des ressources qui reflètent fidèlement la vraie taille des pays, renforçant ainsi une vision plus équitable et informée du monde.

Les projections cartographiques du futur

La recherche et les projections numériques

Avec l'essor de la technologie, la cartographie n'est plus limitée aux méthodes traditionnelles. Les cartes numériques et les projections calculées par ordinateur offrent des possibilités bien plus avancées pour représenter la vraie taille des pays. Par exemple, des chercheurs comme Hajime Narukawa ont développé des projections novatrices comme le planisphère "AuthaGraph". Cette projection tente de corriger les distorsions de la projection Mercator en minimisant les erreurs de surface, de direction et de distance, résultant en une représentation plus fidèle des pays.

Les cartes dynamiques et interactives

Avec les outils comme Google Maps ou "The True Size Of...", il est possible de voir comment les pays changent de taille lorsqu'ils sont déplacés aux différentes latitudes. Ces outils permettent de visualiser comment le Groenland, souvent perçu comme gigantesque, semble en réalité beaucoup plus petit lorsqu'on le compare à l'Afrique.

Cela permet aux utilisateurs de mieux comprendre les distorsions de la projection Mercator. En effet, un des avantages de telles cartes interactives est de donner une représentation plus précise des pays du monde, et de montrer comment des régions comme l'Afrique ou l'Europe sont souvent sous-représentées en superficie.

Les projections pour l'éducation

Sensibiliser les jeunes générations à l'importance d'une cartographie précise est crucial. Les projections comme celle de Gall-Peters, bien que critiquées pour leur distorsion des formes, retrouvent de l'intérêt car elles présentent des surfaces proportionnelles à la réalité géographique. Neil Kaye, un climatologue, a d'ailleurs souligné l'importance d'utiliser des cartes variées pour illustrer les divers aspects de la géographie mondiale.

En adoptant ces nouvelles technologies et ces nouvelles cartes, les éducateurs peuvent montrer aux élèves que la carte que nous connaissons tous n'est qu'une représentation parmi d'autres. Cela encourage une pensée critique vis-à-vis des informations visuelles et une meilleure compréhension de la géopolitique mondiale.

Vers des outils plus inclusifs et variés

Les développeurs de cartes et les géographes ne cessent de proposer des méthodes encore plus précises et inclusives pour représenter notre planète. L'avenir de la cartographie pourrait inclure des projections tridimensionnelles, qui respecteraient davantage les formes et les tailles des continents, ou encore des projections dynamiques qui ajustent automatiquement les distorsions en fonction de la zone observée.

Avec ces avancées en cours de développement, nous pouvons espérer que nos futures générations auront accès à une représentation de la Terre qui est non seulement plus précise, mais aussi plus juste. La question de la projection Mercator et ses alternatives restent au cœur de la recherche cartographique. Pour autant, au-delà de ces débats, l'essentiel demeure toujours l'éducation et la prise de conscience de la pluralité des représentations possibles.